Pour cette deuxième soirée, le jeune chef d’orchestre Domingo Hindoyan retrouve l’Orchestre Philharmonique de Saint-Pétersbourg. Ce concert débutera avec le Concerto pour piano n°2 de Saint-Saëns, avec au clavier le prodigieux Bertrand Chamayou. Hindoyan et le Philharmonique de Saint-Pétersbourg poursuivront avec la très patriotique Marche Slave de Tchaïkovski puis la douloureuse Symphonie n°2 de Schumann.
Bertrand Chamayou dans le Concerto pour piano n°2 de Saint-Saëns
Domingo Hindoyan et le pianiste Bertrand Chamayou ouvriront cette soirée avec le Concerto pour piano n°2 de Saint-Saëns, écrit en 1868 à la demande du pianiste et chef d’orchestre Anton Rubinstein. Le compositeur entame ce Concerto par une toccata au piano seul, introduction pour le moins inhabituelle dans les œuvres concertantes, qui est en fait un hommage à J. S. Bach. En effet, Saint-Saëns était le plus grand organiste de son époque, réputé notamment pour ses talents d’improvisateur. Le deuxième mouvement, un scherzo dans lequel le pianiste explore toute l’étendue du clavier, est une autre originalité de cet ouvrage puisqu’il remplace le traditionnel mouvement lent. Le dernier mouvement, Presto, est un finale virtuose et jubilatoire.
Le Philharmonique de Saint-Pétersbourg joue la Marche Slave de Tchaïkovski
Domingo Hindoyan dirigera ensuite l’Orchestre Philharmonique de Saint-Pétersbourg dans la Marche Slave de Tchaïkovski composée en 1876, œuvre patriotique par excellence. C’est à la demande du chef Nikolaï Rubinstein que Tchaïkovski écrit cette page en l’honneur des soldats russes qui aidaient alors leurs alliés serbes à combattre les turcs ottomans durant la guerre serbo-turque. Le compositeur intègre à sa Marche Slave des thèmes populaires serbes et soviétiques, ainsi que l’hymne national russe. L’œuvre commence par une marche funèbre, symbole de l’oppression turque, et s’achève sur une musique triomphante, symbole de la victoire serbo-russe.
Hindoyan dirige la Symphonie n°2 de Schumann
Lorsqu’il se met à l’écriture de sa Symphonie n°2, Schumann sort à peine d’un de ses épisodes dépressifs. Cette œuvre semble relater le parcours des ténèbres vers la lumière que Schumann vient de vivre. En effet, le premier mouvement, aux rythmes intenses et répétitifs, est constamment agité. Le scherzo se caractérise, quant à lui, par ses cascades de notes et la frénésie des accords mettra à l’épreuve le pupitre de cordes de l’Orchestre Philharmonique de Saint-Pétersbourg. D’une sensibilité romantique caractéristique de Schumann, le mouvement lent est survolé d’une mélodie d’une tendresse empreinte de mélancolie. La Symphonie se conclut par un dernier mouvement qui baigne dans l’allégresse, expression de la victoire de Schumann sur ses démons.